Le blog d’Evelyne

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Prix Femina : 2ème sélection des romans, 1ère sélection des essais

Deuxième sélection du prix Femina 2025 du roman français

  • Au grand jamais de Jakuta Alilkavazovic (Gallimard)
  • La nuit au coeur de Nathacha Appanah (Gallimard)
  • Paranoïa de Lise Charles (P.O.L)
  • Un mal irréparable de Lionel Duroy (Mialet-Barrault)
  • Le monde est fatigué de Joseph Incardona (Finitude)
  • La maison vide de Laurent Mauvignier (Minuit)
  • Jacky d’Antony Passeron (Grasset)
  • Voyage voyage de Victor Pouchet (Gallimard)
  • Vertu et Rosalinde d’Anne Serre (Mercure de France)
  • Un frère de David Thomas (L’Olivier)

 

Deuxième sélection du prix Femina 2025 du roman étranger

  • Les bons voisins de Nina Allan (Tristram) traduit de l’anglais par Bernard Sigaud
  • Les éléments de John Boyne JC Lattès) traduit de l’anglais par Sophie Aslanides
  • Le fou au bout du monde de Javier Cercas (Actes Sud) traduit de l’espagnol par Aleksandar Grujicic et Karine Louesdon
  • Éclaircie de Carys Davies (La Table Ronde) traduit de l’anglais par David Fauquemberg
  • Kairos de Jenny Erpenbeck (Gallimard) traduit de l’allemand par Rose Labourie
  • Comme on fixe le soleil d’Alexandra Fuller (Plon) traduit de l’anglais par Marie Hermet
  • Cet autre Éden de Paul Harding (Buchet-Chastel) traduit de l’anglais par Paul Matthieu
  • Les vulnérables de Sigrid Nunez (Stock) traduit de l’anglais par Mathilde Bach
  • Un monde nouveau de Jess Row (Albin Michel) traduit de l’anglais par Stéphane Roques
  • Les fleuves du ciel de Elif Shafak (Flammarion) traduit de l’anglais par Dominique Goy-Blanquet

 

Première liste du prix Femina 2025 de l’Essai

  • La joie ennemie de Kaouther Adimi (Stock)
  • Klaus de Gilles Collard (Flammarion)
  • Volia d’Anastasia Fomitchova (Grasset)
  • Un livre de Fabrice Gaignault (Arléa)
  • Au pays des Pnines de Sibylle Grimbert (Premier parallèle)
  • Tocqueville de Françoise Melonio (Gallimard)
  • Huysmans d’Agnès Michaux (Cherche Midi)
  • Les verbes de l’écriture de Wajdi Mouawad (Seuil)
  • Les morts de Raoul Villain d’Amos Reichman (Seuil)
  • La part sauvage de Marc Weitzmann (Grasset)

 

 

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10ème Femina des lycéens

Dixième édition de notre Femina des lycéens ! La première lauréate a été Natacha Appanah pour Tropique de la Violence. Elle ne figure donc pas dans la sélection.

15 lycées y participent, dans 4 académies (Caen, Amiens, Lille et Versailles). Se joindront à nous, comme l’an passé, les étudiants du CEGEP John-Abbott au Quebec sous la houlette de leurs professeurs Daniel Rondeau et Ariane Bessette.

Grande nouveauté : la création par ces deux enseignants d’un Femina des Cegepien.ne.s au Quebec réunissant 5 établissements anglophones qui liront les 10 livres de la sélection du Femina.

(Pour rappel : cégep signifie « College d’enseignement général et professionnel. C’est le premier échelon de l’enseignement supérieur au Quebec, avant l’université.)

Ils ont créé un site qui permettra de suivre leurs débats :

Femina des cegepiens.ne.s

Délibérations et proclamation du roman lauréat au Quebec : jeudi 20 novembre.

Délibérations et proclamation du Femina des lycéens à Rouen : 27 novembre.

Remise du 10ème Femina des lycéens au Havre le 15 janvier 2026.

 

 

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Disparition d’un grand écrivain

Quand certains écrivains disparaissent, on se sent en deuil même si on ne les a pas connus personnellement, même s’ils ne faisaient pas partie de votre cercle d’amis proches. Mais la lecture de leur oeuvre suffit à en faire des personnages qui hantent votre imaginaire, dans une proximité, une intimité peut-être encore plus intense.

J’ai rencontre Paul Auster en 1993, lors de la publication de Leviathan. J’avais lu tous ses livres et mon admiration en faisait l’égal des plus grands. Je n’avais jamais pratiqué d’interview et venais de me lancer dans le journalisme, si l’on peut ainsi appeler mes premières armes dans un métier qui n’était pas le mien. J’avais préparé cet entretien comme un oral d’agrégation. En anglais, révisant mes questions avec une amie elle-même professeure d’anglais. Lors de notre séance de travail, elle me demande : « Comment vas-tu t’habiller ? » Je la regarde, stupéfaite. « Je n’en sais rien. Cela n’a aucune importance. Il ne va pas faire attention à ça ! »

Le jour venu, j’enfile un tailleur pantalon gris foncé à fines rayures, comme un costume masculin. Je me sens bien dans cette tenue, protégée. Je me rends à l’hôtel rue Grégoire de Tours où je dois rencontrer Paul Auster, pétrifiée de trac. Il arrive, souriant et me dit d’emblée, en français : « J’aime beaucoup votre costume ! C’est très seyant ! » Le reste de l’entretien s’est déroulé en français qu’il parlait mieux que moi l’anglais. J’ai pu lui poser toutes les questions que je voulais. A une ou deux reprises, mes interprétations l’ont fait rire.

Quand je lui ai montré le texte de mon interview, le rédacteur en chef l’a trouvé nul, il m’a insultée en des termes que je ne répéterai pas mais qu’on n’oserait plus prononcer aujourd’hui, heureusement. J’ai dû tout réécrire. Je m’en fichais. J’avais rencontré Paul Auster.

Il m’en reste une K7 audio que je ne peux pas écouter car on ne vend plus ces magnétophones…