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Bonne année !

 

Difficile de rivaliser avec l’élégance des voeux de Marcel Proust à son cousin Lionel Hauser ! Missive d’autant plus émouvante si l’on en considère la date, 31 décembre 1917 : trois ans et demi de guerre et une année encore  jusqu’à l’armistice. Heureusement, nous n’en sommes pas là en 2024 même si les voeux cette année se doublaient d’une réserve liée à la guerre en Ukraine et au Moyen-Orient. Le pessimisme de certains va jusqu’à refuser de formuler des voeux, ce qui me paraît, à moi,  paradoxal.

Mon année littéraire débute par la parution de l’ouvrage collectif Je me souviens…de la foulée de Pérec au Seuil. Etant donné ma très faible expertise dans le domaine olympique, j’avoue avoir été embarrassée quand Benoît Heimermann m’a sollicitée pour y participer. Le seul nom de champion qui m’est venu à l’esprit est celui d’Alain Mimoun. Il est lié à ma petite enfance et à l’hiver glacial de 1956. Trop jeune pour l’avoir suivi en son temps, autant dire que l’événement lui-même m’est étranger, à moi qui, au demeurant, déteste courir. Mais le personnage haut en couleur et très populaire m’a intéressée et c’est lui que j’ai cherché à éclairer dans cette période sombre de guerre froide et de guerre d’Algérie. Qui sait? Cela m’encouragera peut-être à regarder les épreuves des JO cet été…

 

Ce qui m’enthousiasme, c’est la parution de mon roman en mars. Violette et Stella est un livre que j’ai porté longtemps, mon tribut à l’amitié féminine, aux liens si fort qui m’unissent à mes amies – certaines depuis l’enfance. Il y est question aussi de la vie qui va, de l’amour, de la maternité, des jardins et des maisons, du féminisme ou plutôt des féminismes. De 2007 à 2017, avec des retours en arrière, nous suivons Violette et Stella, et la mère de celle-ci, Anne, la narratrice.  J’ai écrit ce roman en toute liberté, allégée du poids des contraintes factuelles de la biographie, enchantée du plaisir (et parfois de la difficulté) d’inventer le destin de mes personnages. J’espère que les lecteurs me suivront dans cette voie.  On ne s’étonne pas qu’un musicien ait composé de la musique de chambre, des symphonies et peut-être des opéras ou simplement des chansons. La vie est bien trop courte pour se limiter à un genre !  Je reviens à mes premières amours, avec crainte et espoir…

« Diversité, c’est ma devise. » (La Fontaine)

Les épreuves sont corrigées, j’attends un peu avant d’afficher la couverture pimpante qu’a créée l’illustratrice Julia Bourdet.